Depuis quelque temps, on assiste à un phénomène : la course aux contenus de la part des marques. Le mot d’ordre : produire toujours plus, pour rester visible aux yeux des internautes. Mais est-ce vraiment une bonne chose ?
Ce rythme effréné soumet les internautes à de l’infobésité, ce qui peut vite devenir agaçant, avouons-le.
Dans une société où l’on parle de plus en plus de lever le pied pour ralentir, ne serait-il pas judicieux d’en faire de même avec les contenus ? C’est ce que tente de prôner le slow content.
Définition du slow content
Le slow content ou le « contenu lent » est une pratique marketing qui a pour but de réduire le rythme de la création de contenus. Autrement dit, c’est se concentrer sur la qualité des contenus et non plus la quantité.
Ça s’inscrit dans le mouvement « slow life », à savoir : ralentir pour mieux vivre.
C’est en totale opposition avec le « snack content », qui consiste à produire du contenu comme l’on consommerait comme des popcorns (vous savez, à outrance).
Le slow content repose sur 3 piliers essentiels : du contenu utile, du contenu durable et du contenu raisonné. Son objectif est d’apporter une véritable valeur ajoutée au lecteur.
Maintenant, voyons les avantages d’adopter une stratégie de slow content.
Pourquoi utiliser le slow content ?
(Re)donner du sens aux contenus
Pendant de nombreuses années, la tendance était à la production de contenu H24, 7j/7. La raison ? On nous a rabâché les oreilles qu’il fallait créer du contenu sans arrêt pour percer en social media ou sur le web. Résultat, les canaux de communication sont saturés.
L’effet est désormais même inverse puisque les contenus se perdent dans le flux d’informations. Les internautes ne les voient pas ou alors très succinctement, leur impact est donc réduit.
De plus, c’est presque de l’ordre de l’impossible de créer du contenu de qualité sur la durée. Ça requiert de l’énergie, des idées et du temps. Il y a forcément des moments où vous faites plus de la « junk information » qu’autre chose. No offense, bien sûr 🙂 ! J’en ai fait également… De la publication, juste histoire de publier…
Le slow content va à l’encontre de ce principe. Il permet de ralentir le rythme pour publier mieux, mais moins. Ce n’est pas parce que vous réduirez la cadence que votre présence disparaîtra. Alors oui, il faut poster régulièrement, mais cela ne veut pas dire systématiquement tous les jours. Il faut trouver votre rythme.
Avec le slow content, il s’agit de redonner du sens à vos contenus. Ce qui est important, c’est la valeur ajoutée que vos contenus apportent à votre audience. C’est proposer une réponse complète aux besoins de votre cible.
En plus, c’est bénéfique pour vous, car réduire la fréquence = moins de contenus à produire = gain de temps et d’énergie pour mieux vous concentrer à créer ces fameux contenus à très forte valeur.
Se démarquer de la concurrence
De nos jours, il existe une confusion de ligne éditoriale. Comme je le disais plus haut, il y a une masse d’informations constantes. Tout le monde a tendance à raconter la même chose, au même moment, sur les mêmes canaux et sous le même angle.
Vous pouvez facilement le constater sur les réseaux sociaux ou encore sur Google. Toutes les publications ou les articles se ressemblent. Les entreprises et les créateurs de contenu ne prennent plus le temps de définir précisément leur propre ligne éditoriale.
Souvent, c’est du copier-coller de ce qui fonctionne déjà. Eh oui, parce que si ça fonctionne pour l’un, ça va forcément fonctionner pour l’autre, n’est-ce pas ?
Et pourtant, les internautes sont à la recherche d’authenticité. Vos contenus doivent dégager l’essence de votre marque. Le slow content vous y aide. C’est comme ça que vous allez réussir à vous différencier de la concurrence.
Augmenter l’engagement
Saviez-vous que près de 30 % des contenus ne sont jamais lus sur le web ? Ce chiffre monte jusqu’à 60 % sur les réseaux sociaux.
À ce stade, vous l’avez peut-être compris, faire des snack content ne vous rapportera pas grand chose. C’est peut-être pratique pour vous sur le court terme, mais vous n’engagerez pas votre communauté sur le long terme.
Alors que produire des contenus singuliers, réfléchis, utiles, permet d’accrocher votre cible et de la fidéliser. Vous allez plus facilement vous positionner et être reconnu en tant qu’expert dans votre domaine.
Comment passer au slow content ?
Repenser votre stratégie de contenu
Le slow content nécessite de revoir les fondamentaux pour repartir sur de bonnes bases. Posez-vous, prenez-le temps et redéfinissez votre client idéal. Cette étape est particulièrement essentielle, car cela vous permettra de savoir exactement ce qu’attend votre audience en matière de sujets et de formats.
Allez à la rencontre de votre cible, demandez-lui ses besoins, ses attentes. Le slow content, c’est aussi remettre l’humain au coeur de votre stratégie de contenu, et plus largement de communication.
Vous récolterez des éléments précieux pour créer une stratégie éditoriale qui sera en accord avec vos valeurs et porteuse de l’ADN de votre marque. Et qui répondra parfaitement aux problématiques de votre audience.
Recycler le contenu existant
Faire du slow content nécessite de reprendre vos précédents contenus et de faire le point dessus. Quels sont les sujets qui ont particulièrement fonctionné ? Quelles sont les thématiques qui n’ont pas retenu l’attention de votre audience ?
À partir de cette analyse, vous pourrez déterminer les thèmes à conserver, à approfondir ou à supprimer. Mais aussi, vous servir à nouveau des contenus qui ont connu un certain engouement.
Tout se recycle, même vos contenus ! Eh oui, ce n’est pas parce que vous avez déjà publié sur un sujet que celui-ci ne nécessite pas d’être une nouvelle fois traité. Ou alors, vous pouvez également partir d’un thème abordé sur les réseaux sociaux pour l’adapter en article de blog, en e-mailing… ou inversement !
Faire du slow content, c’est créer du contenu durable dans le temps et adaptable à l’infini.
Alors, convaincu de passer au slow content ? En plus, c’est un coup de pouce en faveur de l’environnement 🙂 !